Bonne faïteuh, bonne faïteuh

C'est ma fête depuis quelques heures. J'ai parlé anglais toute la soirée. J'attends le bus de nuit devant un club et je me demande ce que je fais là, dans cette ville/vie. Des quasi inconnus m'ont chanté bonne faïte. Dans le bus je me sens vraiment légère, parce que des gens que je connais à peine ont été si bienveillants et attentionnés. Je me sens déracinée aussi, comme pas à l'endroit où j'appartiens. Passée la rue Jean Talon j'ai peur de louper l'arrêt. Et je peste intérieurement de ne pas connaître encore assez bien les rues et les arrêts pour ne pas avoir à demander. Je m'approche de la conductrice qui s'amuse de la porte du bus qui grince mais qu'aucune des personnes un peu "fin de soirée" ne remarque. Je marche vers la maison. Un playmobil dans la poche. J'ai encore 25 ans pour quelques heures (je gagne six heures de plus sur mon âge au Québec) et une entaille au doigt. Pas profonde, juste assez pour être titillante. Mon ipod me passe Stand by me Towers My body is a cage Psychokiller. Il semble me connaître parfaitement. Je prends la rue Lajeunesse, exprès. Parce que 26 là, c'est jeune encore.



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