Chercher du travail au Québec, tout un programme !

Je suis là depuis bientôt deux mois et je n'ai toujours rien trouvé dans mon domaine. J'avoue qu'au début je ne me suis pas trop pressée. J'ai pris un peu de vacances. J'avais des choses à explorer et à intégrer. Ca prend du temps l'air de rien de se mettre au rythme d'un pays, de comprendre comment ça se passe. Mais là ça n'avance pas et je commence à me demander si je vais trouver. Finalement c'est comme partout. Ca marche beaucoup par contact. Sauf qu'ici je n'en ai pas de contact ! Ca m'a fait drôle sur le salon du livre de ne connaître personne. De ne pas aller saluer untel ou unetelle sur d'autres stands. 

Je me suis du coup mise à chercher un petit boulot, histoire de faire rentrer un peu d'argent, parce que c'est flippant de voir toutes ses économies s'envoler au fil des jours. Et ça non plus, ça ne s'avère pas si facile. Déjà je n'ai pas d'expérience, alors j'ai rajouté sur mon CV que j'avais travaillé six mois à l'arobase. J'y ai mangé si souvent que j'ai l'impression d'y avoir travaillé ! Ca n'est qu'un demi mensonge ! Mais même avec ça... Les patrons rechignent un peu à employer des Français en PVT. A compétences égales, ils préfèrent embaucher des Québécois ce qui est légitime. Et surtout les PVT sont une main d'oeuvre volatile. Ce visa n'inspire pas confiance. L'un des recruteurs m'a dit : "Je cherche quelqu'un pour un an. Je sais que vous les PVT vous avez souvent envie de voyager. Etes-vous sure de rester un an à Montréal ?" Mmmm, non pas vraiment. Mais au moins jusqu'à fin décembre !

Je suis aussi tombée sur une agence de recrutement qui voulait savoir si j'étais à l'aise avec l'idée de travailler des soirées privées non filmées. J'avais déjà tiquée quand le mec m'avait dit que c'était payé 25 dollars de l'heure... Hum vous entendez quoi par "soirée libertine" ? Si c'est servir des gens tous nus en petite tenue, hum oui il se pourrait que j'ai un problème avec ça... 

J'ai trouvé un petit job pour les week-ends sur le salon des métiers d'art, sorte de grand marché de Noël. Je vends des bijoux. C'est pas trop le fun. Genre la patronne qui te dit toutes les cinq minutes "Faut aller vers le client, faut pas hésiter, faut parler plus, et plus fort, blablabla" Tout ce que j'aime ! Vous me connaissez je suis une vendeuse née ! Alors pour vendre des bijoux que je trouve moche... Mais c'est pas pour longtemps puis ça fait un peu de sous. 

N'importe comment j'ai un plan B.
  

 Donc si je ne trouve pas de job ça ne sera pas un drame. 

Sur les forums et dans les reportages que l'on peut voir sur les immigrants au Canada, ils donnent une image très idéalisée. Ils sont tous là à dire : "J'ai trouvé mon appart en deux jours et mon job en quatre !"  Faut arrêter ! C'est peut-être vrai quelques domaines où ils manquent de main d'oeuvre comme l'informatique... 

Puis j'ai rencontré un Français qui m'a tenu ce discours : "C'est nous les étrangers ici. C'est normal qu'on rame pour s'intégrer. C'est un travail de longue haleine !" En un sens je suis d'accord avec lui. Sauf que ça ne me va pas. Je ne suis pas venue ici pour galérer. Je me suis surement fait avoir un peu par le discours ambiant comme quoi tout est plus facile ici... A force d'entendre des phrases comme "tu seras bien accueillie là-bas". Mais ça n'est pas particulièrement le cas. Les Montréalais sont un peu tannés de ces maudits Français ! Et je les comprends. Ils sont partout !

Voilà, c'était le post "soyons un peu sérieux". 
Je vous embrasse.

1 commentaire:

  1. hum ça n'a pas l'air facile facile! bon bn tu verras, comme tu dis tu as un plan B...
    des bises ma poulette! la prochaine fois tu nous parle de ta coloc ahahah?

    RépondreSupprimer